JOUR 3
DES PAROISSIENS
Le Souverain Prêtre de la nouvelle et éternelle Alliance, le Christ Jésus, prenant la nature humaine, a introduit dans notre exil terrestre cet hymne qui se chante éternellement dans les demeures célestes. Il s’adjoint toute la communauté des hommes et se l’associe dans ce divin cantique de louange. (Constitution sur la Sainte Liturgie : Sacrosanctum Concilium, [S.C] n.83)
Dans la liturgie terrestre nous participons par un avant-goût à cette liturgie céleste qui se célèbre dans la sainte cité de Jérusalem, à laquelle nous tendons comme des voyageurs, où le Christ siège à la droite de Dieu, comme ministre du sanctuaire et du vrai tabernacle; avec toute l’armée de la milice céleste, nous chantons au Seigneur l’hymne de gloire ; en vénérant la mémoire des saints, nous espérons partager leur société ; nous attendons comme Sauveur notre Seigneur Jésus-Christ, jusqu’à ce que lui-même se manifeste, lui qui est notre vie, et alors nous serons manifestés avec lui dans la gloire (S.C n.8)
Les fidèles, par leur vie, expriment et manifestent aux autres le mystère du Christ et la nature authentique de la véritable Eglise. Car il appartient en propre à celle-ci d’être à la fois humaine et divine, visible et riche de réalités invisibles, fervente dans l’action et occupée à la contemplation, présente dans le monde et pourtant étrangère. Mais de telle sorte qu’en elle ce qui est humain est ordonné et soumis au divin ; ce qui est visible, à l’invisible ; ce qui relève de l’action, à la contemplation ; et ce qui est présent, à la cité future que nous recherchons. (S.C, n.2).
DANS LA BIBLE
Frères, maintenant, dans le Christ Jésus, vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes citoyens du peuple saint, membres de la famille de Dieu, car vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes; et la pierre angulaire, c’est le Christ Jésus lui-même. En lui, toute la construction s’élève harmonieusement pour devenir un temple saint dans le Seigneur. En lui, vous êtes, vous aussi, des éléments de la construction pour devenir par l’Esprit Saint la demeure de Dieu. (Lettre aux Ephésiens 2,19-22)
DANS L’ENSEIGNEMENT DE L’EGLISE
Le désir du bonheur véritable dégage l’homme de l’attachement immodéré aux biens de ce monde, pour s’accomplir dans la vision et la béatitude de Dieu. « La promesse de voir Dieu dépasse toute béatitude. Dans l’Écriture, voir c’est posséder. Celui qui voit Dieu a obtenu tous les biens que l’on peut concevoir » (Catéchisme de l’Eglise Catholique [CCC], n.2548)
Il reste au peuple saint à lutter, avec la grâce d’en haut, pour obtenir les biens que Dieu promet. Pour posséder et contempler Dieu, les fidèles du Christ mortifient leur convoitises et ils l’emportent, avec la grâce de Dieu, sur les séductions de la jouissance et de la puissance. (CCC, n.2549)
DANS LA PRIÈRE DE L’EGLISE
Affermis la foi et la charité de ton Eglise au long de son chemin sur la terre, veille sur ton serviteur notre Pape et notre Evêque, l’ensemble des évêques, les prêtres, les diacres et tout le peuple des rachetés (Missel Romain, Prière Eucharistique III)
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JOUR 4
L’église
Puisque la liturgie édifie chaque jour ceux qui sont au-dedans pour en faire un temple saint dans le Seigneur, une habitation de Dieu dans l’Esprit, jusqu’à la taille qui convient à la plénitude du Christ, c’est d’une façon étonnante qu’elle fortifie leurs énergies pour leur faire proclamer le Christ, et ainsi elle montre l’Eglise à ceux qui sont dehors comme un signal levé devant les nations, sous lequel les enfants de Dieu dispersés se rassemblent dans l’unité jusqu’à ce qu’il y ait une seule bergerie et un seul (Constitution sur la Sainte Liturgie : Sacrosanctum Concilium, [S.C] n.2)
Bien souvent aussi, l’Église est dite la construction de Dieu. Le Seigneur lui-même s’est comparé à la pierre rejetée par les bâtisseurs et devenue pierre angulaire. Sur ce fondement, l’Église est construite par les Apôtres, et de ce fondement elle reçoit fermeté et cohésion. Cette construction est décorée d’appellations diverses : la maison de Dieu, celle dans laquelle habite la famille, l’habitation de Dieu dans l’Esprit, la demeure de Dieu chez les hommes, et surtout le temple saint, lequel, représenté par des sanctuaires de pierres, est l’objet de la louange des saints Pères et comparé à juste titre dans la liturgie à la Cité sainte, la nouvelle Jérusalem. En effet, nous sommes en elle sur la terre comme les pierres vivantes qui entrent dans la construction. Cette Cité sainte, Jean la contemple descendant du ciel d’auprès de Dieu à l’heure où se renouvellera le monde, prête comme une fiancée parée pour son époux. (Constitution Dogmatique sur l’Eglise, Lumen Gentium [LG] n.6)
DANS LA BIBLE
… Vous êtes citoyens du peuple saint, membres de la famille de Dieu, car vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes; et la pierre angulaire, c’est le Christ Jésus lui-même. En lui, toute la construction s’élève harmonieusement pour devenir un temple saint dans le Seigneur. En lui, vous êtes, vous aussi, des éléments de la construction pour devenir par l’Esprit Saint la demeure de Dieu. (Lettre aux Ephésiens 2,19-22)
DANS L’ENSEIGNEMENT DE L’EGLISE
Dans la Sainte Écriture, nous trouvons de nombreuses images qui mettent en évidence les différents aspects du mystère de l’Église. L’Ancien Testament privilégie les images liées au peuple de Dieu; le Nouveau Testament celles se rattachant au Christ comme Tête de ce peuple, qui est son Corps; elles sont tirées de la vie pastorale (bergerie, troupeau, brebis), de la vie rurale (champ, olivier, vigne), de l’habitat (demeure, pierre, temple), de la famille (épouse, mère, famille). (Compendium du Catéchisme de l’Eglise Catholique, n.148)
DANS LA PRIÈRE DE L’EGLISE
Dans cette maison que tu nous as donnée, où tu accueilles le peuple qui marche vers toi, tu nous offres un signe merveilleux de ton alliance : Ici, tu construis pour ta gloire le temple vivant que nous sommes ; ici, tu édifies l’Eglise, ton Eglise universelle, pour que se constitue le Corps du Christ ; et cette œuvre s’achèvera en vision de bonheur dans la Jérusalem céleste (Missel Romain, Commun de la dédicace)